Accord entre le Bangladesh et le Myanmar pour le retour des Musulmans d'Arakan

- Un "accord pour le retour des personnes qui avaient fuies la province d’Arakan" a été signé jeudi entre les deux pays, selon les médias du Bangladesh.
Accord entre le Bangladesh et le Myanmar pour le retour des Musulmans d'Arakan

Le Bangladesh et le Myanmar ont trouvé un accord pour le retour des Musulmans d’Arakan qui avaient fui le Myanmar pour se rendre dans le pays voisin et échapper aux répressions.

D’après les médias du Bangladesh, la dirigeante du Myanmar, Aung San Suu Kyi, et le ministre des Affaires Etrangères du Bangladesh, Mahmud Ali, se sont entretenus ce jeudi matin pendant 45 minutes.

Après l’entrevue, le ministre Ali a annoncé qu’un accord a été signé avec le Secrétaire Général de la Présidence du Myanmar, U Kyaw Tint Swe, "accord pour le retour des personnes qui avaient fuies la province d’Arakan".

Aucune information concernant les détails de l’accord et la date à partir de laquelle les Musulmans d’Arakan pourraient rentrer chez eux n’a été donnée.

Le drame des Musulmans d’Arakan, les Rohingyas :

Depuis le 25 août, l'armée du Myanmar et les milices bouddhistes ont procèdent à des exactions et des attaques contre les musulmans Rohingyas dans l’Etat d’Arakan, tuant des milliers d'entre eux, selon des sources et des rapports locaux et internationaux concordants.

Le 10 novembre, l’OIM avait annoncé que le nombre de réfugiés Rohingyas dans les camps du Bangladesh a franchi la barre des 826 mille. 
Le gouvernement du Myanmar considère les musulmans Rohingyas comme des "immigrants illégaux" du Bangladesh, tandis que les Nations Unies les classent comme la "minorité la plus persécutée du monde".

Les Rohingyas ayant pu rejoindre le Bangladesh font face à de très nombreuses difficultés dans les camps qui se trouvent dans ce pays.

Le gouvernement du pays a régulièrement invité le Myanmar à permettre le retour de la population.

Une première rencontre entre le ministre Mahmud Ali et le Secrétaire Général de la Présidence du Myanmar, U Kyaw Tint Swe, avait eu lieu le 02 octobre à Dakka, capitale du Bangladesh.

Mais le Myanmar ne consentait qu’au retour des citoyens inscrits à l’état civil du Myanmar, alors que les Musulmans d’Arakan ne sont justement pas dans ce cas, le Myanmar ne les considère pas comme ses citoyens.

Une autre rencontre le 24 octobre entre le ministre de l’Intérieur du Bangladesh et de son homologue du Myanmar avait eu lieu à Nepido, capitale du Myanmar.

Les deux parties avaient alors exprimé le besoin de multiplier ce genre de réunions.

Enfin, un projet de solution en trois points proposé par la Chine avait été critiqué pour l’absence d’un point mentionnant clairement le retour des Musulmans d’Arakan.