Ankara critique un rapport du Département d'Etat américain sur les droits de l'Homme

"Ledit rapport a abordé les mesures justes prises par la Turquie dans le cadre de la lutte contre les organisations terroristes de façon partiale", affirme le ministère turc des Affaires étrangères.
Ankara critique un rapport du Département d'Etat américain sur les droits de l'Homme

Le ministère turc des Affaires étrangères a critiqué, dimanche, le rapport émis par le Département d'Etat américain sur les droits de l'Homme pour 2017 concernant la Turquie.

Le ministère turc a indiqué, dans un communiqué, que le contenu du rapport concernant les droits de l'Homme en Turquie a été rédigé sur la base d'allégations de certaines parties liées au terrorisme.

Le communiqué a relevé la déception de la Turquie concernant le rapport, soulignant qu'elle respecte les principes de la démocratie et des droits de l'Homme et de la souveraineté de la loi, en dépit des menaces terrorismes auxquelles elle est confrontée.

"Le rapport du Département d'Etat émis le 20 avril courant est rempli d'accusations, et d'allégations erronées à l'égard de la Turquie", ajoute le communiqué.

"Ledit rapport a abordé les mesures justes prises par la Turquie dans le cadre de la lutte contre les organisations terroristes (Daech, PKK/KCK/PYD-YPG, FETO) de façon partiale et éloignée de la vérité", poursuit le communiqué.

Le ministère turc des Affaires étrangères a souligné que le rapport américain a ignoré la lutte de la Turquie contre l'organisation terroriste extrémiste FETO, qui s'est infiltrée dans les cercles et dans les institutions étatiques et était derrière la tentative du putsch avortée (en mi-2016).

"Le rapport du Département d'Etat américain a dénaturé la lutte de la Turquie contre le terrorisme, et l'a qualifiée de guerre interne, en se basant sur les récits de certains groupes en relation avec les organisations terroristes", explique le communiqué.

Le ministère a noté que ce n'est pas par hasard que la publication d'un tel rapport soit le fait d'un Etat abritant le chef de l'organisation terroriste, Fethullah Gülen.

Il a expliqué que le rapport américain sur les droits de l'Homme a perdu sa valeur en s'écartant les critères de neutralité et de transparence.

Dans le même communiqué, le ministère turc a appelé les Etats qui accusent Ankara de violer les droits de l'Homme de s'abstenir d'abord de violer systématiquement les droits de leurs propres citoyens.

"Nous continuerons avec détermination à lutter contre le terrorisme qui est une violation flagrante des droits de l'Homme. Nous sommes engagés à respecter nos devoirs internationaux, et nous affirmons que nous continuerons à oeuvrer à renforcer les droits fondamentaux et les libertés", conclut le communiqué.