Erdogan: La construction de la première centrale nucléaire débutera en 2018

- Le président turc a rappelé que la Turquie empêcherait toute activité unilatérale d'explorations aux larges de Chypre
Erdogan: La construction de la première centrale nucléaire débutera en 2018

La construction de la première centrale nucléaire d'Akkuyu (Sud de la Turquie) débutera en 2018, a annoncé le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan.

Le chef de l'État s'est exprimé à l'occasion d'un sommet énergétique organisé à Ankara, mardi.

Il a annoncé que la construction de la première centrale nucléaire à Akkuyu, district de la province turque de Mersin (région méditerranéenne), dont le projet a été confié à la Russie, débutera dans l'année courante.

«Nous planifions de lancer prochainement le chantier avec mon cher ami, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine», a t-il précisé.

Par ailleurs, Erdogan a aussi annoncé la neutralisation de 3 655 terroristes depuis le début de l'opération Rameau d'olivier, dans le nord-ouest de la Syrie.

Le président a en outre commenté la situation au large de Chypre, quant aux sondages énergétiques.

Quelques semaines en arrière, un bateau italien venu explorer les fonds marins à la recherche d'hydrocarbures sur décision unilatérale de la partie grecque de Chypre, avait du rebrousser chemin après l'intervention de la marine turque.

Rappelant cet événement, Erdogan a affirmé que la Turquie empêcherait toute initiative ne prenant pas en compte les intérêts de la partie turque de l'île.

«Nous afficherons la même détermination en ce qui concerne la préservation des intérêts de la République Turque de Chypre du Nord sur les ressources d'hydrocarbures en Méditerranée, a t-il souligné. J'espère que notre attitude ferme face aux activités d'exploration menées malgré la Turquie au large de Chypre aura servi de leçon à certains. Tout le monde doit voir et se conformer aux dispositions du droit international sur les zones économiques exclusives.»

Le leader turc a insisté sur la nécessité d'arriver à un compromis entre les deux parties de l'île de Chypre avant toute tentative d'exploration des ressources naturelles.

«Ici, nous allons procéder ensemble, a-t-il indiqué. S'il doit y avoir des investissements, nous les ferons ensemble. Quelle que soit la quantité du produit extrait, elle sera partagée. 'Mais nous allons donner la part de Chypre du Nord'. Qu'en savons nous, vous êtes capables de toutes sortes d'entourloupes. Pour cela, la délégation qui sera formée supervisera en commun les activités d'exploitations. Tout ce qui est extrait, sera partagé entre le Nord et le Sud proportionnellement à la population. Sur ce point, nous ne feront aucune concession.»