Erdogan: "Nous atteindrons une croissance de 7,5% à la fin de l'année"

- Pour le Président turc, les taux d’intérêts sont trop hauts en Turquie, "ils doivent baisser", et représentent "l’une des causes principales du niveau élevé de l’inflation".
Erdogan: "Nous atteindrons une croissance de 7,5% à la fin de l'année"

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a estimé que le taux de croissance de l’économie turque en 2017 devrait être d’environ 7,5%.

Le Chef de l’Etat s’est exprimé, mardi, lors de la cérémonie de remise des prix de l’Académie des Sciences de Turquie (TUBA) à Ankara.

Recep Tayyip Erdogan est longuement revenu sur les progrès réalisés tant dans le domaine économique que dans les différents secteurs des sciences et des technologies par la Turquie lors des 15 dernières années.

"Nous avons toujours apporté notre soutien aux travaux qui pouvaient faire avancer la science en Turquie, en particulier dans l’ingénierie et les industries de la défense. Nous avons réalisé des réformes que l’on peut qualifier de révolutions", a-t-il dit.

Il a rappelé qu’avant l’arrivée au pouvoir du Parti de la Justice et du Développement (AK Parti), la Turquie devait acheter toutes ses armes et autres équipements de défense à des pays étrangers.

"Les Etats-Unis refusaient de nous vendre des armes en prétextant le refus du congrès, les autres pays nous demandaient des prix exorbitants. D’autres voulaient, comme Israël, assurer la maintenance des drones par exemple. Des dizaines d’obstacles. Mais aujourd’hui, nous sommes capables de produire nous même une bonne partie de nos besoins dans ce secteur", s’est-il félicité.

Le Président turc a ensuite évoqué la "fuite des cerveaux" à l’étranger.

Il a affirmé que le gouvernement mettra en place les mesures nécessaires pour "reconquérir" les jeunes talents turcs qui ont décidé de travailler à l’étranger.

"Personne ne trouvera plus de moyens à l’étranger. Les pays occidentaux sont toujours sous l’influence de la crise financière de 2008. Alors que notre pays progresse fortement : au troisième trimestre, notre croissance a été de 11,1%, ce qui nous place en première position mondiale. Nous avons surmonté cette crise très rapidement et avons lutté contre les effets négatifs de la tentative de putsch du 15 juillet 2016. Je suis convaincu que nous afficherons à la fin de l'année une croissance économique annuelle d'environ 7,5%", a-t-il expliqué.

Le Chef de l’Etat a également vanté les chiffres de la production industrielle, du tourisme et des exportations, en nette hausse en 2017.

Malgré ces bonnes données économiques, les devises affichent une régulière hausse depuis plusieurs mois.

"Comme je l'ai déjà dit, la hausse des cours des devises n'est pas en équation avec nos réalités économiques. Je suis convaincu que les marchés s'équilibreront dans les prochains temps. Les tentatives de faire remonter les taux d'intérêts par des manipulations à cours termes de l'économie sont vaines", a-t-il affirmé.

Selon le Président turc, les taux d’intérêts sont trop hauts en Turquie, "ils doivent baisser", et ils sont "l’une des causes principales du niveau élevé du taux d’inflation".