"Nettoyage ethnique" au Myanmar, selon un rapport britannique

La violence subie dans la région d’Arakan pourrait constituer un "crime contre l'humanité" et même un "génocide", affirme la Commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.
"Nettoyage ethnique" au Myanmar, selon un rapport britannique

Un rapport de la Commission des Affaires étrangères du Parlement britannique a accusé les autorités du Myanmar de "nettoyage ethnique" dans la province d'Arakan (ouest).

La Commission a publié un rapport intitulé "La violence en Arakan et la réponse britannique", affirmant que la violence dans le territoire a atteint le niveau d’un nettoyage ethnique.

Selon le rapport, la violence subie par les habitants de la région pourrait constituer un "crime contre l'humanité" et même un "génocide".

Le rapport critique la position du gouvernement britannique, qu'il qualifie d '"hésitant et ambigu", envers la violence dans la province d'Arkan.

Il a également déploré que le ministère britannique des Affaires étrangères n’ait pas recueilli suffisamment de preuves sur la question de la violence en Arakan et de ne pas avoir employé ses ressources de manière optimale à cet égard.

Le rapport a accusé le commandant de l'armée de Myanmar, Ming Aung Hlaing, d’être le principal responsable des massacres dans la province Arakan, considérant que la dirigeante du pays, Aung San Suu Kyi, n’a pas fait preuve du leadership que le monde attendait de sa part.

"Le gouvernement britannique continue de soutenir le gouvernement de San Suu Kyi, au Myanmar, en dépit des violences à Arakan", a noté le rapport.

Depuis le 25 août, l'armée du Myanmar et les milices bouddhistes commettent des actes violents et des génocides contre les musulmans Rohingyas dans l’Etat d’Arakan, faisant des milliers de morts, selon des sources et des rapports locaux et internationaux concordants.

Le 10 novembre, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait annoncé que le nombre de réfugiés Rohingyas dans les camps du Bangladesh a franchi la barre des 826 mille.

Le gouvernement du Myanmar considère les musulmans Rohingyas comme étant des « migrants illégaux » du Bangladesh, tandis que les Nations Unies les classent comme la « minorité la plus persécutée du monde ».