RDC / Ebola : MSF déplore "l'opacité" de l'OMS sur les vaccins

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a accusé lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d’ «opacité » et de « rationner» le vaccin des laboratoires Merck, utilisé dans la lutte contre la propagation de l'épidémie d'Ebola qui frappe l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
RDC / Ebola : MSF déplore "l'opacité" de l'OMS sur les vaccins

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a accusé lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d’ «opacité » et de « rationner» le vaccin des laboratoires Merck, utilisé dans la lutte contre la propagation de l'épidémie d'Ebola qui frappe l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

« Le rythme de vaccination est trop lent et seule une fraction de la population éligible en a bénéficié jusqu’à présent, une situation due en partie à un système opaque de gestion des vaccins », déplore l'ONG, dans un communiqué publié lundi.

L'Organisation médicale et humanitaire demande « la création d'un comité international indépendant», pour «améliorer la coordination de la vaccination», et « garantir la transparence de la gestion des stocks et le partage des données ».

Un des problèmes majeurs réside, aujourd’hui, dans le fait qu’en pratique, le vaccin « est rationné par l’Organisation mondiale de la santé, et que trop peu de personnes à risque sont aujourd’hui protégées ».

Les autorités congolaises et l'OMS ont pointé la défiance de la communauté et son ignorance supposées comme des obstacles majeurs dans la lutte contre la maladie.

« Nous devons arrêter de faire des communautés les premiers responsables de leurs morts, et leur donner plus d’accès concret aux traitements et aux vaccins », a déclaré Natalie Roberts, coordinatrice d’urgence pour MSF.

Ce vaccin est administré depuis 13 mois dans les zones épidémiques.

Au total, 225.030 personnes ont été vaccinées par ce premier vaccin. Les autorités congolaises ont annoncé l'utilisation d'un nouveau vaccin contre le virus Ebola qui a déjà causé plus de 2100 décès dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.

Fabriqué par une firme belge, le vaccin Jonshon & Jonshon (J&J) a déjà été utilisé par d'autres pays.