Sri Lanka : Démission d'un ministre sur fond de protestations contre la crise économique

- Le ministre de la promotion des investissements a annoncé sa démission, tandis que le président et le premier ministre ont décidé de quitter leurs fonctions en pleine tourmente politique
Sri Lanka : Démission d'un ministre sur fond de protestations contre la crise économique

Le ministre de la promotion des investissements du Sri Lanka a annoncé sa démission, dimanche, dans un contexte de chaos politique et économique paralysant le pays d'Asie du Sud.

Le président et le premier ministre ont accepté, samedi, de quitter leurs fonctions, et la démission de Dhammika Perera vient s'ajouter à la tourmente politique qui règne dans le pays.

Perera a publié sa lettre de démission sur Twitter, indiquant qu'il avait informé le président de sa décision de démissionner "avec effet immédiat."

Il a affirmé avoir accepté ce rôle en raison de la situation économique actuelle et du "grand attachement qu'il porte au pays."

Perera a été nommé ministre de la promotion des investissements le 24 juin.

Des milliers de manifestants ont pris d'assaut, samedi, la résidence officielle du président sri-lankais et ont exigé sa démission immédiate.

Le président du Parlement a annoncé quelques heures plus tard que le président Gotabaya Rajapaksa démissionnerait le 13 juillet, et le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a également exprimé sa volonté de se retirer après la formation d'un gouvernement multipartite.

Paralysée par une pénurie de devises étrangères, cette nation insulaire de 22 millions d'habitants est en défaut de paiement sur l'ensemble de sa dette extérieure.

Dans un contexte de dépréciation de la monnaie et de forte inflation, le pays n'a pas été en mesure de financer les achats d'essence et d'autres produits de première nécessité, ce qui a entraîné des manifestations antigouvernementales.

Le manque de carburant pour les centrales électriques a également entraîné des coupures de courant constantes. Les employés de l'État ont été priés de travailler à domicile, tandis que les écoles sont fermées.

Le gouvernement négocie actuellement un plan de sauvetage avec le Fonds monétaire international.