Syrie: Début de l’évacuation des civils et des combattants de l’opposition depuis Harasta

Le processus d’évacuation de milliers d’individus dont des civils et des combattants de l’opposition syrienne, a été lancé, jeudi, depuis la ville de Harasta relevant de la Ghouta orientale assiégée, depuis ci-longtemps, par le Régime et ses alliés.

Le présent processus est le résultat d’un accord conclu lors de négociations lancées sous l’égide de la Russie alors que les forces du Régime syrien et de ses alliés s’approchaient de la périphérie de Harasta dans le cadre des opérations terrestres qu’ils mènent dans la région.

Les correspondants d’Anadolu ont rapporté "qu’en vertu de l’accord précité, les 5 premiers bus, transportant des civils et des combattants de l’opposition syrienne, ont quitté, jeudi, Harasta, en direction de la province d’Idleb et des régions qui l’entourent".

Les parties à l’accord prévoient d’évacuer, jeudi, environ 1500 civils de la ville qui seront transportés, en groupes, à l’aide de 40 bus, dans des camps de personnes déplacées situés dans la province d’Idleb et ses environs.

En vertu de l’accord, environ 8 mille personnes de Harasta devraient être évacuées, notamment les factions militaires loyales à l’opposition syrienne.

Dans une déclaration accordée à Anadolu, le chef du Conseil local de Harasta, Hassan Beyrouthi, a indiqué que l’accord qu’ils avaient conclu avec le Régime, prévoit de transporter les civils et les combattants (qui veulent quitter la région) vers le Nord syrien.

"Conformément à l’accord, les personnes atteintes de maladies seraient, à leur demande, transférées vers divers hôpitaux de Damas", a annoncé Beyrouthi soulignant que "nul ne doit porter atteinte aux civils qui veulent rester dans la ville".

L’accord permettra également, selon Beyrouthi, le retour des civils vers leurs foyers. Il a, d’autre part, précisé que le processus d’évacuation doit se faire sur 4 étapes.

Les forces du Régime syrien bombardent intensément la Ghouta orientale, dernier grand bastion de l’opposition syrienne à proximité de Damas, bien que cette dernière soit parmi les zones de désescalade déterminées dans le cadre des pourparlers d’Astana et en dépit de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et de la trêve ordonnée par Moscou.

Appuyé par des troupes russes, le Régime n’y a épargné ni les hôpitaux, ni les centres de la défense civile, affichant sa volonté d'en finir une fois pour toutes avec l'opposition dans la Ghouta orientale, ne se souciant que peu du sort des 400 mille civils qui y vivent assiégées, dans des conditions extrêmes, depuis plus de cinq ans.

La Syrie est enfermée dans une guerre civile dévastatrice depuis mars 2011. Le Régime d'al-Assad avait alors réprimé des manifestations pro-démocratiques avec une férocité inattendue, entraînant le pays dans chaos.

Alors que les responsables de l'ONU affirment que des centaines de milliers de personnes ont été tuées dans le conflit, le Régime syrien affirme que le nombre de morts est plus proche de 10 mille.