Erdogan : "L'accord maritime entre la Grèce et l'Égypte n'a aucune valeur"

"En revanche, nous maintenons, avec détermination, l'accord maritime que nous avions signé avec la Libye", a déclaré le Président turc
Erdogan : "L'accord maritime entre la Grèce et l'Égypte n'a aucune valeur"

"L'accord maritime entre la Grèce et l'Égypte n'a aucune valeur", a déclaré le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan.

Le chef de l'État s'est exprimé aux journalistes à l'issue de la prière de vendredi dans la mosquée Ayasofya à Istanbul.

Il a commenté l'accord de délimitation maritime signé entre la Grèce et l'Égypte, hier jeudi.

"Cet accord n'a aucune valeur, a-t-il affirmé. En revanche, nous maintenons, avec détermination, l'accord maritime que nous avions signé avec la Libye. Nous trouvons inutile de discuter de délimitation maritime avec ceux qui n'ont aucun droit dans les zones en question."

Le 27 novembre 2019, le Président Erdogan avait signé deux protocoles d'accord avec Fayez al-Sarraj, président du gouvernement d’entente nationale libyen, reconnu par la communauté internationale.

Ces documents concernent la sécurité et la coopération militaire entre Ankara et Tripoli, ainsi que la détermination des zones d'influence maritimes, en vue de protéger les droits des deux pays découlant du droit international.

- Explosion à Beyrouth

Le Président a aussi exprimé sa tristesse vis-à-vis de l'explosion au port de Beyrouth, survenue mardi, faisant 154 morts et plus des 5 000 blessés.

"Nous suivons de près la situation du peuple frère libanais et les déclarations des dirigeants politiques, a dit Erdogan. Nous serons aux côtés du peuple libanais avec tous nos moyens."

Selon des données préliminaires, l’accident aurait été causé par un incendie qui s’est déclaré au port et qui aurait atteint des entrepôts contenant des matériaux hautement explosifs (nitrate d’ammonium), saisis depuis l’année 2014 et stockés dans l’un des entrepôts du port.

Cette explosion tragique vient approfondir la douleur d’un pays, qui souffre depuis plusieurs mois d’une grave crise économique, et d’une polarisation politique aiguë, dans un paysage marqué par une interférence de protagonistes régionaux et internationaux, aux visées opposées.