La Réserve fédérale américaine devrait accélérer la hausse des taux d’intérêt pour juguler l'inflation

- Selon le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed
La Réserve fédérale américaine devrait accélérer la hausse des taux d’intérêt pour juguler l'inflation

La Réserve fédérale américaine (la Banque centrale) s'apprête à accélérer la cadence des hausses des taux d'intérêt, afin de juguler l'inflation, selon le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed qui avait eu lieu au début du mois de mai, et qui a été publié ce mercredi.

Le compte-rendu a indiqué que les 10 membres du Comité de politique monétaire de la Fed étaient "fortement déterminés à juguler l'inflation".

Lors d'une réunion qui avait eu lieu les 3 et 4 mai, la Fed a relevé les taux d'intérêt d'un demi-point de pourcentage, portant le taux à 0,75 %.

Toujours selon ce même compte-rendu de la réunion, les membres du comité ont estimé qu'"il pourrait être approprié d'augmenter les taux des fonds fédéraux (intérêts) d'un taux similaire au cours des deux prochaines réunions".

Bien que le comité ait souligné dans le compte-rendu que l'économie américaine est "en position de force", il a tout de même exhorté à ce que la réserve fédérale agisse "rapidement" pour augmenter les taux d'intérêt et réduire ses avoirs obligataires.

Autre point soulevé par le compte-rendu, le comité de politique monétaire avait déjà décidé d’entamer la réduction des avoirs de la Fed en ces obligations, à partir du début du mois de juin prochain.

Bien que le taux d'inflation américain ait ralenti en avril dernier à 8,3 %, sur une base annuelle, contre les 8,5 % du mois de mars dernier, il demeure toujours à son plus haut seuil depuis 40 ans.

Les membres du Comité de politique monétaire de la Fed ont convenu à l'unanimité, selon le compte-rendu, que "les pressions sur les prix sont toujours élevées, et il est trop tôt pour affirmer que l'inflation a atteint son pic".

La Réserve fédérale américaine vise un taux d'inflation de 2 % sur le moyen terme.

En mars 2020, la Fed avait réduit les taux d'intérêt à seuil de près de 0 %, au début de la pandémie de coronavirus, et ce, dans le but de réduire les répercussions de la situation sanitaire sur la plus grande économie mondiale.