La Türkiye entend prendre des mesures antiterroristes conjointes avec la Syrie et la Russie

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a indiqué qu'Ankara prendra des mesures si des pays comme les États-Unis continuent de fournir des "milliers de camions" d'armes, de munitions, d'outils et d'équipements aux terroristes en Syrie.
La Türkiye entend prendre des mesures antiterroristes conjointes avec la Syrie et la Russie

Le président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé jeudi la volonté d'Ankara de collaborer avec la Syrie et la Russie dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme.

"Actuellement, nous voulons que la Syrie, la Türkiye et la Russie prennent des mesures communes. Pour cela, nos organisations de renseignement doivent d'abord se réunir, puis nos ministres de la Défense et enfin nos ministres des Affaires étrangères", a déclaré Erdogan aux journalistes à bord de l'avion présidentiel de retour de son voyage au Turkménistan.

Le chef de l'État turc a indiqué la possibilité d'une rencontre avec ses homologues russe et syrien à la suite des échanges entre les responsables de la Défense et des Affaires étrangères des trois pays. Vladimir Poutine a accueilli favorablement cette proposition lors de leur dernier entretien téléphonique, selon Erdogan.

Tout en soulignant que l'organisation terroriste PKK reste active en Syrie, notamment dans le nord du pays, Erdogan a déclaré que la Türkiye prendra des mesures si des pays comme les États-Unis continuent de fournir des "milliers de camions" d'armes, de munitions, d'outils et d'équipements aux terroristes en Syrie.

Le président turc s'est également insurgé contre les dernières remarques du chef des Affaires étrangère de l'Union européennes, Josep Borrell, visant la Türkiye en raison de ses liens avec la Russie et l'incitant à se joindre aux sanctions de l'UE contre Moscou.

"Je ne considère pas Borrell comme mon interlocuteur. Il ne peut être que l'interlocuteur du ministre turc des Affaires étrangères (Mevlut (Cavusoglu), a affirmé Erdogan.

En d'autres termes, Borrell ne peut ni fixer ni réglementer nos relations avec la Russie. Il n'a ni la qualité ni la capacité de prendre une telle décision sur ces questions. C'était une remarque très désagréable."

Recep Tayyip Erdogan a salué les mesures prises par l'Allemagne pour lutter contre les velléités de l'extrême droite, ajoutant qu'il est important de faire la lumière sur le processus dans le cadre de l'État de droit.

"C'est mon peuple, mon pays, qui comprendra le mieux le sentiment en Allemagne contre les projets de coup d'État. Malheureusement, je ne peux pas dire que nous voyons la même sympathie et la même compréhension de la part de notre ami et allié l'Allemagne", a-t-il souligné.