Mali : le Premier ministre visé par une motion de censure

- Des députés de la majorité au pouvoir et de l’opposition reprochent à Soumeylou Boubèye Maïga son «incapacité» à faire face aux problèmes du Mali. Le vote aura lieu vendredi 19 avril.
Mali : le Premier ministre visé par une motion de censure

La motion de censure contre le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga, déposée par un groupe de députés, a fait la une des médias locaux, jeudi.

«La motion de censure contre le gouvernement du Mali dirigé par le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a été finalement déposée, mercredi 17 avril 2019», a rapporté le journal malien «Le Républicain». 

La motion a été déposée par Ibrahima Kouriba, président du groupe parlementaire du principal parti au pouvoir (Rassemblement pour le Mali) et Amadou Maiga, vice-président du groupe parlementaire de l’opposition (Vigilance républicaine démocratique), a précisé la même source. 

Les députés motivent leur motion de censure par «l’incapacité du gouvernement à gérer le pays», a précisé le média malien.

Aucune réaction n’a été enregistrée de la part du Premier ministre malien et de son gouvernement par rapport à cette motion de censure, jeudi à 13h GMT. 

Le vote de la motion aura lieu ce vendredi 19 avril, conformément à la constitution malienne, en présence du premier ministre et des membres de son gouvernement. Le vote aura lieu par «bulletin». 

Le parlement malien compte 147 députés. 

Pour aboutir, la motion de censure doit recueillir la majorité des deux tiers, soit 98 voix. 

Les deux partis, dont sont membres les députés signataires de la motion, totalisent 85 députés. 

Certains médias maliens expliquent que la motion a beaucoup de chance d’aboutir, alors que d’autres pensent le contraire. 

Depuis quelques temps, le premier ministre malien fait l’objet de nombreuses critiques, aussi bien au sein de la classe politique que des organisations de la société civile, par rapport aux problèmes que vit le Mali, notamment la grave crise sécuritaire. 

Lors d’une marche organisée le 10 février dernier par des associations islamiques, le président du Haut conseil islamique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko, a appelé à la démission du Premier ministre et de son gouvernement.