Myanmar : Aung San Suu Kyi inculpée pour deux nouveaux chefs d'accusation

- Dans un procès qui s'est déroulé via "vidéoconférence".
Myanmar : Aung San Suu Kyi inculpée pour deux nouveaux chefs d'accusation

Un tribunal du Myanmar a inclus deux nouveaux chefs d'accusation contre la conseillère spéciale de l'État Aung San Suu Kyi, arrêtée dans le coup d'État militaire dans le pays début février.

L'avocat de Suu Kyi, Min Min Soe, a déclaré que les accusations ont été prononcées "lors d'un procès via vidéoconférence, rapporte le média local 'Myanmar Now'".

Il a ajouté que les deux nouveaux chefs d'accusation, "concernent le code pénal émis à l'époque coloniale, qui interdit la publication d'informations susceptibles d'instaurer la panique ou de perturber l'ordre public".

Suu Kyi est également poursuivie pour avoir violé une loi sur les télécommunications, et avoir importé illégalement des talkies-walkies, ainsi que pour le non-respect des restrictions liées au coronavirus.

D'autre part, Min Soe a fait savoir que Suu Kyi semble "être en bonne santé", notant qu'elle a demandé au tribunal de rencontrer son équipe juridique.

Il s'agit de la première apparition de la dirigeante birmane, depuis son arrestation, avec d'autres dirigeants, à près d'un mois après le coup d'État militaire.

Il est à noter que la prochaine audition de la dirigeante du Myanmar aura lieu le 15 mars, selon la même source.

Depuis près d'un mois, le Myanmar est le théâtre d'une vague de manifestations et répressions sanglantes suite au coup d'État militaire. Au cours desquels, près 18 personnes ont été tuées et des dizaines blessées, jusqu'à dimanche soir.

Au début du mois de février, des commandants de l'armée ont mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

Le coup d'État a eu lieu, lors de la première session de la Chambre des représentants issue des récentes élections législatives, deuxièmes depuis la fin du régime militaire dans le pays en 2011.

Après le putsch, des manifestations populaires de rejet de l'autorité militaire, ont eu lieu dans tout le pays. L'administration militaire a alors imposé la loi martiale dans 7 quartiers de Yangon et de Mandalay.